J’en avais marre de dire : « je n’ai pas le temps » alors qu’en fait j’aurais dû dire : « je n’ai pas pris le temps »
Dans les premières semaines d’arrêt, j’ai eu beaucoup de difficulté à tenir en place. J’étais prête à retourner derrière l’appareil photo et à accomplir de nouveaux projets. Je m’inquiétais beaucoup à propos des opportunités d’affaires ratées. Je me posais mille et une questions. Devrais-je me recycler autrement en tant que photographe ou encore complètement réorienter ma carrière ? Bref, mon cerveau allait à cent mille à l’heure. À un moment, j’ai compris que je n’aurais pas le choix de me poser et de réfléchir… Dès le moment où j’ai réussi à me « débrancher », j’ai pu réaliser plusieurs constats.
J’ai fini par me rendre compte que je ne prenais pas assez de temps pour moi. Pas assez de temps pour réaliser des activités qui n’ont pas de liens avec mon métier de photographe. J’ai pris conscience de toutes les heures et l’énergie que j’invertissais dans mon entreprise. Temps et énergie dont il ne restait que des miettes pour mon conjoint et moi ainsi que pour les autres activités qui me passionnent. Il y avait longtemps que je n’avais pas vraiment pris le temps de simplement prendre le temps. Sans m’en rendre compte, j’étais épuisée d’être toujours pressée. J’en avais marre de dire : « je n’ai pas le temps » alors qu’en fait j’aurais dû dire : « je n’ai pas pris le temps ».
La vie est bien faite parfois (même souvent) !
Les semaines de repos suivants ces réflexions ont donc été accueillies plus sereinement. Je me suis accordé du temps et j’en ai profité pour m’occuper avec des passe-temps n’ayant pas de liens avec mon travail. Lorsque j’ai finalement lâché prise, j’ai réellement pu profiter de ces instants précieux que je ne m’étais pas accordés depuis longtemps. Le temps d’arrêt m’a aussi permis de m’ennuyer de mon métier, ce qui est une bonne chose. Un signe que j’ai toujours la flamme et que j’adore ce que je fais. J’ai compris que j’étais à la bonne place, au bon moment ! La vie est bien faite parfois (même souvent) !
Pour conclure
Est-ce que la pandémie et le confinement vous à vous aussi permis de vous remettre en question sur certain aspect de votre vie ?